L’Unione Forense per la Tutela dei Diritti Umani ricorda la manifestazione odierna, organizzato dall’IDHAE  a Parigi, per richiamare l’attenzione dell’opinione pubblica sulla situazione degli avvocati colombiani che lottano per la difesa dei diritti umani:

Au secours des avocats colombien ….

 

 

Bonjour,

L’IDHAE participe la Journée des Avocats menacés, le 24 janvier, aux côtés de ses amis de l’AED, et des organisations qui s’y sont associées. L’Institut invite tous ses membres à s’y joindre pour exprimer leur solidarité et leur soutien à leurs consœurs et confrères colombiens qui vivent chaque jour sous la menace.

Combien sont-ils ? On ne sait pas. Les chiffres les plus divers, et sans doute les plus exagérés, circulent. On a cité le chiffre de 4400 avocats tués, attaqués ou menacés, entre 2002 et 2012…Depuis 1991, 400 Avocats assassinés en Colombie ? Par des paramilitaires ? Par des adversaires ? Par des clients ?

Rien que pour l’année 2012, certains parle de 40 professionnels du droit tués. D’autres n’en citent que 20. En tout état de cause, cette année, le 18 octobre, avec José Lubián Duque Jiménez, l’IDHAE a enregistré, pour sa part, le 17ème avocat colombien de l’année 2013, tombé sous les balles d’un assassin.

D’autres avaient subi des menaces récurrentes, qui en Colombie, revêt toujours la certitude de lendemains funèbres.

Que sont-ils, dira-t-on,  au regard des 13.000 civils qui ont été tués au cours des six dernières années, et des 25.000 personnes qui ont disparues ? Que sont-ils à côté des 74 avocats tués au cours des trois ou des cinq dernières années au Honduras, dont 18 pour la seule année 2013 ?

Précisément, l’IDHAE particulièrement préoccupé par la situation de la Colombie et du Honduras- qui détient par ailleurs détient le record du monde des homicides avec un taux de 85 pour 100 000 habitants.

Alejandro Arenas, le Doyen du Collège des Avocats de Cali, dans le Valle de Cauca, qui vit au rythme presque mensuel des meurtres d’avocats a violemment dénoncé l’hécatombe. Car ceux qui exercent la profession vivent chaque jour davantage dans l’angoisse causée par l’absence totale de mesures de sécurité, accordées par les pouvoirs publics. « …conciliateurs et arbitres dans les litiges entre les citoyens, avec le seul instrument du droit et du jugement … nous sommes des artisans de la paix », s’est-il écrié, en appelant le gouvernement à “une action décisive contre le massacre qui est commis contre les avocats de la Colombie, dont la seule arme pour se défendre est la force de la loi.” Il a ajouté que «l’Etat colombien n’a pas fourni une réponse adéquate aux nombreuses demandes adressées aux autorités de prendre des mesures pour assurer la sécurité des avocats.”

Et nous, que fait-on pour eux ?

Car, au-delà des statistiques, toujours incertaines, il existe une certitude : l’ensemble de ces crimes est demeuré impuni. Plus encore, leurs causes n’ont pas été élucidées. Pour une seule raison : l’absence d’enquête effective. Donc de volonté politique.

Saluons, donc, ceux qui oeuvrent de longue date pour la Colombie. Et méditons leur constat qui accuse. Selon la Caravane internationale de juristes : pour 400 avocats colombiens assassinés depuis 1991, “personne n’a été poursuivi pour un seul meurtre”.[1]

De son coté, le président du Consejo General de la Abogacía española, Carlos Carnicer Díez, ne cesse, lors de chaque crime, d’adresser et de renouveler des exhortations chaque fois plus virulentes, au nom des avocats espagnols, pour dénoncer le massacre des avocats colombiens. Il souligne que ces attentats ne peuvent « pas rester impunis parce que, au-delà de briser une vie, ils sont des atteintes frontales à l’état de droit qui est la défense des droits des citoyens ».

Ajoutons que la Federación Interamericana de Abogados (FIA), a elle aussi au cours de l’année 2013, exigé des autorités du pays qu’elles mettent « fin à ce fléau de façon définitive », et qu’elles assurent –enfin – « une protection efficace de tous les avocats, pour leur permettre de poursuivre leurs activités légitimes et pacifiques de défense des droits de l’homme sans crainte d’intimidation, de harcèlement, de représailles et de perte de leur propre vie ».

Comme eux, il convient que l’ensemble de la profession se mobilise pour obtenir du gouvernement colombien de “renforcer la protection institutionnelle de la profession.”

 

C’est dans cette espérance que l’IDHAE participe à la journée de l’avocat en danger.

Avec nos remerciements.